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Économie : Le Sénégal, résilient malgré tout


Rédigé par leral.net le Jeudi 28 Janvier 2021 à 10:50 | | 2 commentaire(s)|

Malgré la pandémie du coronavirus qui a durement touché l’économie du pays au cours de l’année écoulée, le Sénégal a pu atteindre beaucoup d’objectifs économiques. Après la première revue concluante du programme Instrument de Coordination de la Politique Économique (ICPE) en juillet 2020, le FMI a approuvé le 5 janvier 2021, sans débat, la deuxième revue du Programme économique appuyé par l’ICPE avec le Sénégal, saluant ainsi, les bonnes performances économiques et financières dans l’exécution du Programme.

Pour rappel, l’accord repose sur trois piliers : réaliser une croissance élevée, durable et inclusive ; consolider la stabilité macroéconomique à travers une politique budgétaire prudente, notamment en augmentant les recettes, en améliorant l’efficience des dépenses, en procédant à une bonne gestion de la dette ; et gérer le secteur du pétrole et du gaz de manière durable et transparente.

Cette décision effective depuis le 12 janvier dernier, traduit la confiance accordée au Sénégal dans la mise en œuvre satisfaisante de l’ICPE. La récession a été évitée même si le taux de croissance reste faible (0,7%). Les recettes douanières sont passées de 804,3 milliards en 2019 à 1 000 milliards de FCFA en 2020, performance qui est le fruit de nombreuses réformes et innovations. Les dépenses publiques sont payées à un rythme satisfaisant.

La gestion budgétaire en fin novembre 2020 laisse apparaître un solde déficitaire de 1206,9 milliards de FCfa. Les performances du Sénégal s’expliquent aussi par les mesures énergiques de riposte prises par le président de la République dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale (PRES). Ainsi, les mesures budgétaires et monétaires ont permis de renforcer le système de santé et d’amortir le choc économique.

Cette année, un regain de l’activité́ économique est attendu à la faveur d’un environnement interne et externe plus favorable, mais aussi grâce à la relance des investissements structurants dans le cadre de la poursuite de l’exécution des projets et programmes du Plan Sénégal Émergent (PSE), inscrits dans sa deuxième phase (Plan d’actions prioritaires ajusté et accélèré) (PAP2A).

La Loi de Finances Initiale (LFI) 2021 approuvée en décembre 2020, a prévu la mise en œuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) et la poursuite de la rationalisation des dépenses courantes. D’ici 2023, on devrait revenir à la norme communautaire (3%) relative au déficit budgétaire, ce qui aiderait à maîtriser les vulnérabilités liées à la dette.

La finalisation du cadre juridique révisé régissant le partenariat public/privé ainsi que le cadre juridique régissant la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures, conformément aux meilleures pratiques internationales, est en cours. En plus des progrès qui peuvent être attendus de l’agriculture, l’espoir est permis pour un relèvement substantiel du taux de croissance cette année. D’ailleurs, le FMI table sur un taux de croissance d’environ 5% et le Sénégal sur 5,2% d’après la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE).





Idrissa TALL,
Économiste, financier, Responsable APR à Kaolack, Membre de la Task-force républicaine

Mame Fatou Kébé